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La prise de décision acceptable

Dans un groupe, il est fréquent que les décisions ne fassent pas consensus malgré des objectifs communs bien définis.
Lorsque les résultats de vote sont supérieurs à 75%, il y a peu d'insatisfaction.
Mais avec des résultats de vote plus nuancés, les mécontentements peuvent déstabiliser le groupe.

Quels problèmes rencontrez-vous ?

  • Suite à un vote avec 45% de CONTRE, de nombreux désaccords surgissent
  • Toutes les opinions ne sont pas prises en compte équitablement
  • Plusieurs courants d'idées s'affrontent
  • Freins au changement
  • Autoritarisme
  • Pas de délais de réflexion dans les décisions
  • Pas de retour en arrière possible même en cas de mauvaise décision
  • Blocages
  • Démotivation, absentéisme, démissions en série

Solutions proposées :

Pour prendre des décisions légitimes et acceptées : 

  1. Vérifier le respect des règles communes avant de procéder au vote
  2. Dans le cas d'opinions très divergentes, demander aux différentes parties d'apporter les arguments les plus factuels et précis possibles
  3. Éventuellement organiser un débat-> Fiche "Avoir un débat constructif"
  4. Appliquer le processus ERV (2) , avec mise en place pertinente de la Votation (phase V) :
    • Choix du type de vote (3) (jugement majoritaire, par classement, etc.)
    • Choix du calcul des résultats du vote (quels seuils sont pris en compte, etc)
  5. Traitement du résultat du vote en fonction du type de votation (Majorité simple, Majorité élevée, Mise à l’essai d’une disposition minoritaire...)


1. Le jugement majoritaire, objectif et fonctionnement :

juger chaque candidat ou chaque proposition. Pour chaque objectif visé on attribue des appréciations : à rejeter, insuffisant, passable, assez bien, bien, très bien, ou excellent. La mention majoritaire pour chaque candidat ou proposition c'est la mention "globale". Rien n'est plus simple que de la calculer. Il suffit de mettre toutes les mentions attribuées au candidat ou à la proposition par les électeurs dans l'ordre, de "à rejeter" vers "excellent", et de prendre celle du milieu. Puis on compare les mentions majoritaires, plus nuancées que dans une élection traditionnelle. La méthode du jugement majoritaire a donc pour avantage, parmi d'autres, de donner une réelle lisibilité aux résultats d'une élection. Elle permet d'apprécier en détail l'opinion des électeurs, et de fonder la prise de décision collective sur une base réellement démocratique.

2. La mise à l’essai d’une disposition minoritaire :

Pourquoi se priver des propositions qui, dans le cadre d’un vote traditionnel, se trouvent entre 0% et 49, 99% de voix ? Outre le fait que leurs auteurs se sentent incompris et rejetés, on se prive peut-être d’initiatives qui pourraient se révéler aussi bonnes si ce n’est meilleures que celles qui ont été votées à plus de 50% + 1 voix ? Il est donc intéressant pour un collectif d’établir une grille des possibilités. En voici un exemple :

Une proposition remporte 60% de Pour et 40% de Contre. 40% cela représente quand-même pas mal de gens. Pourquoi ne pas alors décider de mettre la proposition « gagnante » à l’essai pendant 6 mois ou un an, puis  de mettre la proposition perdante à l’essai les 6 mois suivants ? Pourquoi ne pas faire cohabiter les deux options (par exemple gérées par deux équipes différentes) pendant 6 mois ou un an et voir les résultats (sauf dans le cas d’une impossibilité de cohabitation) ? Il faut aussi fixer un seuil en dessous duquel, la proposition est systématiquement rejetée (30% ? 35 % ?...). On peut avoir des surprises et tirer des enseignements de ce type de souplesse.

Mise en œuvre concrète par D-Demain :

Liens utiles :

(1) Fiche "Courants d'opinions divergents"
(2) Fiche "La Décision collective (ERV)"
(3) Fiche "Les différents types de votes"